28 Septembre - 7 Janvier 2013
FABRICE HYBER
Matières Premières
Palais de Tokyo, Paris

communique de presse

Plus jeune artiste à ce jour à avoir obtenu un lion d’or à la biennale de Venise, 1997, Fabrice Hyber est aujourd’hui une des figures artistiques françaises les plus reconnues sur la scène internationale. Le Palais de Tokyo propose une exposition d’envergure de cet artiste riche de projets et de réalisations mais rarement présenté dans une institution parisienne, depuis son « Hybermarché » au Musée d’Art Moderne de la ville de paris en 1995. Outre son ampleur, ce projet se nourrit d’une volonté de porter un regard à la fois rétrospectif et innovant sur son œuvre, qui s’efforcera de cristalliser sa production tout en la confrontant à de nouvelles pièces, offrant ainsi la possibilité d’un positionnement critique sur son travail.Inaugurant les nouveaux espaces du Palais de Tokyo, Fabrice Hyber propose un projet qui permettra de découvrir ce nouveau lieu au travers de sa vision artistique.


"Dans ma recherche d´une écologie mentale, il m´est paru nécessaire de mettre l´accent sur les moyens de production. J´ai mis en place des structures et des expositions qui traitent de ce sujet. Le moment est venu d´aller plus en amont et de mettre en valeur les matières premières de l´art et des réalisations.L´immersion de nos corps et nos esprits dans des codages de plus en plus complexes nous rendent fragiles. Dans un souci de préserver nos indépendances, il s’agit de saisir dans notre quotidien les qualités génératrices...L´exposition se présente comme un lieu de remise en forme. Avec deux entrées : l’une active et l’autre contemplative. L´entrée active commence par un vestiaire où les visiteurs se délestent de leurs accessoires. L´exposition est construite comme un paysage mental. Elle s’organise autour d’un certain nombre de modules. Les visiteurs pourrons y tester des pofs, des objets ou expérimenter des situations. Dans ce «campement» d´oeuvres où l´artifice remplace la nature et où la nature est maîtrisée, cernée, le dehors frôle le dedans.Le second circuit sera contemplatif et les visiteurs guidés au dessus des murs auront une vision des expositions en plongée : un chemin de surveillance... le chemin du douanier devenu un lieu de contemplation.Chaque module est lié à un comportement, à une situation qui peuvent suggérer des possibilités de connections connues ou inconnues. Bien au-delà des frontières, les réseaux sont ici mis en valeur et passent par la mise en avant des partenaires nécessitant  la transparence des moyens de production et d´apparition des formes : un avant réel.Chaque oeuvre est une expérience supplémentaire pour être plus résistant."


L’exposition de Fabrice Hyber se développera selon deux parcours, vecteurs d’expériences distinctes. Un chemin permettra de participer activement à l’exposition, l’autre, de la traverser par le biais de plates-formes la surplombant, affirmant ainsi la posture d’observateur du visiteur.Structurée autour de la figure du corps, l’exposition sera pour Fabrice Hyber l’occasion de proposer une possible réappropriation des sens au travers de dispositifs stimulants. Des P.O.F.(Prototype d’Objet en Fonctionnement) seront également disséminés dans les espaces du Palais de Tokyo. Ils apparaîtront comme autant d’organes gravitant autour du noyau que formera l’exposition, renvoyant aux notions d’organisme et de contamination, prépondérantes dans le travail de l’artiste.Les différents partenariats entrepreneuriaux qui pourraient se concrétiser au cours de l’élaboration du projet, seront mis en avant afin d’en dévoiler son organisme. Ils se manifesteraient au travers d’objets produits à cette occasion, dont les matières auront été amplifiées afin d’en révéler les constitutions.