30 Mai - 16 Juillet 2008
BETTINA RHEIMS
Just like a woman (catalogue)
galerie jerome de noirmont

Bettina RHEIMS Dovile, Janvier 2008, Paris Tirage couleur 155 x 125 cm Edition à 3 exemplaires et 1 épreuve d´artiste

communique de presse

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


À l’orée du sommeil, quand l’esprit, au lieu d’éteindre ou de se laisser vivre, flotte sur le drap dans une moiteur fœtale, les verticales épousent parfois l’horizon pour engendrer des pulsions plus fortes que le désir. La conjonction s’opère loin des yeux, dans un entre-deux où l’on se guide à tâtons, en automate ; et c’est alors comme un rêve qui s’évade de la nuit.
Des pensées émergent de ce no man’s land, cette jungle innocente et touffue sur quoi nous n’avons pas autorité mais où nous revenons sans cesse, avec la même soif de surprise, le même étonnement émerveillé. Les pensées les plus belles, les plus déraisonnables, les plus créatives. Elles croissent dans ces régions autonomes, souvent rebelles, où s’érige le secret ; et elles ne nous appartiennent en vérité qu’à demi : les tensions, le relâchement, le grand écart qu’elles supposent nous obligent, pour paraphraser Lao Tseu, à ouvrir la porte en tenant le rôle passif. Certaines se reprennent aussitôt et retournent aux songes ; d’autres, heureusement, nous faisons notre profit. Mais qui remercier ? À qui s’adresse-t-on lorsqu’on se parle à soi-même ? — Qui s’exprime ? — Qui répond ?
Avec ses papiers peints à fleurs, Chambre close introduisait la fiction dans la photographie : comme une glace sans tain, un au-delà du cadre. La nouvelle série de Bettina Rheims s’y apparente, ne serait-ce que par les entrelacs de ses fonds ; mais, cette fois, c’est la naissance de la fiction, l’idée à sa source, dans ses balbutiements, qui est mise à nu, ses origines flottantes, la grâce de son envol et, telles des marques de forceps, les stigmates de sa délivrance, les signes de sa passion.

Serge Bramly – mars 2008

Du 30 mai au 16 juillet, Bettina Rheims nous dévoilera sa toute nouvelle série intitulée Just like a woman : 13 portraits couleur de femmes, qui nous renvoient à l’essence même de l’œuvre de la photographe française. Allongées sur des draps imprimés de couleur, les femmes de cette nouvelle série nous rappellent les modèles de Chambre Close qui posaient sur des fonds tous différents de papiers peints colorés ; de la même manière, ici chaque drap correspond à une femme.

Photographiant pour la première fois ses modèles vues de dessus et les plaçant ainsi lors de la prise de vue dans un rapport de proximité et d’intimité encore plus étroite avec elle, Bettina Rheims semble saisir ces femmes au réveil le matin ou dans un moment entre-deux, celui d’une « beautiful agony », entre extase et souffrance… Seule l’expression de leur regard peut nous guider pour comprendre leurs sentiments intimes dans cet instant fugace.
Ces femmes posent nues ou en lingerie, leurs joues sont rouges du trouble qui les habite et leurs peaux colorées portent des empreintes apparentes, telles celles de leurs sous-vêtements. Une fois mises debout, dans ces tirages grand format (155 x 125 cm), elles expriment tout à coup un jaillissement, comme des gisants qu’on relève, un jaillissement lié ici au désir…

Les portraits de femmes constituent le cœur de l’œuvre de l’artiste. Cette nouvelle série s’y inscrit très logiquement, avec un nouveau regard sur ce qu’est la femme dans notre société contemporaine ; haute en couleurs, elle nous montre une fois de plus la qualité des portraits de Bettina Rheims et leur aptitude à révéler les sentiments humains les plus profonds par un regard toujours à fleur de peau.

Toutes photos : Edition à 3 exemplaires et 1 épreuve d’artiste. 155 x 125 cm.

CATALOGUE disponible à partir du 30/5. Texte français/anglais de Serge Bramly. Toutes oeuvres reproduites en pleine page couleur. Edition limitée à 1000 exemplaires.

CONTACT PRESSE : Emmanuelle de Noirmont / Ludyvine Travers-Pitrou
Tél : +33 (0)1.42.89.89.00 / Fax : +33 (0)1.42.89.89.03 / E-mail : info@denoirmont.com
VISUELS : 300 dpi disponibles sur demande auprès de la galerie.