21 Octobre - 24 Octobre 2010
FIAC 2010
Grand Palais, Paris (catalogue)

PIERRE ET GILLES, Maison de poupée, 2009-2010, modèle : Audrey Tautou, photographie peinte - pièce unique, 171,5 x 139,5 cm.

communique de presse


Pour l’édition de la FIAC 2010 se tenant au Grand Palais du 21 au 24 octobre prochain, la Galerie Jérôme de Noirmont a choisi de présenter des œuvres de qualités exceptionnelles, sculpture, peinture ou photographie des artistes suivants :

Valérie BELIN – George CONDO – Claudine DRAI – Keith HARING – Fabrice HYBER
David MACH – Shirin NESHAT – A.R. PENCK – Pierre et Gilles – Bettina RHEIMS


    Valérie Belin nous fera découvrir une photographie inédite de son tout dernier travail sur les Têtes couronnées, évoquant les miss que l’on récompense pour leur supériorité physique et qui rêvent d’incarner l’image parfaite, prolongement des investigations photographiques de l’artiste autour de la mise en scène de soi. Après ses fameux portraits de Mannequins et Métisses entre réel et irréel, cette nouvelle création se caractérise par son style qui rappelle les portraits composites décrivant les occurrences d’un type humain, et qui trouvent aujourd’hui un équivalent dans les modélisations 3D.

    Très remarqué lors des précédentes éditions de la FIAC, le travail de David MACH, sculpteur d’œuvres spectaculaires et/ou monumentales, sera incarné ici par une œuvre au titre trempé d’humour scottish, Stripped to the bone. Ce crâne anatomique, qui sera montré sur notre stand en quasi lévitation, est constitué de simples cintres de pressing assemblés et soudés, et nous frappe tant par son apparente légèreté que par la force qui se dégage du sujet. Cette œuvre, très représentative du travail de David Mach, emprunte d’humour et d’ironie, nous révèle également l’intérêt du sculpteur écossais pour les formes anatomiques empruntées à la sculpture classique.

    Le processus artistique de la plasticienne Claudine Drai pourrait être défini comme une architecture de l’espace. Utilisant des matériaux conférant une sensation de légèreté et de douceur, comme le papier, la soie ou encore la lumière, l’artiste sculpte l’espace et le vide pour emporter le spectateur dans un monde onirique, faisant appel à son imaginaire, le questionnant sur ses émotions et sur sa relation au monde dans lequel il évolue. L’œuvre d’un nouveau genre exposée ici se positionne dans cette recherche de soi, d’introspection, et d’interaction entre le spectateur, l’œuvre et l’espace, notamment grâce à sa forme et à son volume. En effet, cette sculpture horizontale en 3D aux lignes épurées, prolongée par des pieds de bronze moulés à partir de sculptures de papier, nous renvoie à notre propre espace, dans une danse de personnages de papier de soie évoquant irrésistiblement l’œuvre La forêt de Giacometti et nous plonge dans un imaginaire, une émotion du réel.

    Une photographie de Shirin Neshat intitulée Faezeh incarnera son plus grand projet artistique réalisé sur 6 ans, Women Without Men, dont le long-métrage remporta le Lion d’Argent - Prix de la meilleure réalisation à la Mostra de Venise 2009. La photographe et vidéaste iranienne qui s’est s’intéressée aux histoires de 5 femmes durant l’été 1953 à Téhéran (violentes émeutes en faveur du Chah d’Iran), nous livre ici ce nouveau portrait dont les calligraphies, encore plus fines et délicates que celles des premières œuvres, évoque une féminité révélée, avec une écriture devenant presque dentelle sur la peau, soutenue par la coiffure et l’imprimé floral des vêtements de cette femme.

    Illustrant la dimension populaire de l’art de Keith Haring, le Subway Drawing exposé sur le stand de la galerie est une œuvre emblématique de l’artiste qui investissait les espaces du métro new yorkais avec ses dessins aux messages directs et compréhensibles de tous, à la façon des publicitaires de ces années 80. Le métro, un des premiers lieux après la rue où l’artiste soit intervenu, faisait office de laboratoire et se révélait être un terrain propice à ses créations éphémères à la craie, qui dénonçaient entre autres les effets de l’hypnotisation des médias.

    Le succès de l’exposition Rose, c’est Paris qui s’est tenu à la BNF jusqu’à fin juillet a consacré la dernière série de Bettina Rheims. Pénétrant des lieux aussi mythiques que mystérieux du Paris de l’entre deux guerres que l’artiste affectionne, cette série est présentée ici à travers des petits formats aux allures de portraits métaphoriques.
Inspirée par sa culture artistique classique mais aussi par les avant-gardes avec notamment Breton et Duchamp, Bettina Rheims rend ici hommage aux Surréalistes en livrant un Paris en noir et blanc, tombé en désuétude, fantasmagorique, insaisissable et empreint de nostalgie.

    La galerie présentera une toute nouvelle œuvre de Pierre & Gilles, intitulée La maison de poupée, inspirée de la très fameuse pièce du norvégien Henrick Ibsen. Les artistes ont réalisé un portrait d’Audrey Tautou, dans le style du portrait classique du 19e siècle, mais en la représentant comme ligotée dans un monde silencieux, froid et peuplé d’animaux hostiles, en référence à la protagoniste de la pièce. La technique de photographie peinte réalisée sur toile depuis quelques années par les artistes leur permet de travailler sur de plus grands formats et d’enrichir ainsi les décors et univers entourant leurs personnages.

    Aux cotés de ces œuvres la galerie présentera des tableaux exceptionnels de George Condo et A.R. Penck, ainsi que des œuvres de Fabrice Hyber créées spécialement pour cette édition FIAC 2010, notamment des verres réalisés au CIRVA à Marseille (Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts plastiques) dont on a pu apercevoir les premiers spécimens lors de son exposition Pasteur’ Spirit à l’Institut Pasteur de Paris cet été.

    C’est autour de cet accrochage prestigieux que la galerie a le désir de faire découvrir et redécouvrir les artistes qu’elle représente et qu’elle soutient depuis plusieurs années maintenant.