23 Octobre - 26 Octobre 2008
FIAC 2008
Grand Palais, Paris (catalogue)

a.r.Penck. Untitled (After the reunification), 1992. peinture murale. 250 x 240 cm.

communique de presse

 

FIAC 2008
GRAND PALAIS – PARIS / 23 - 26 OCTOBRE

Valérie BELIN
Keith HARING
Fabrice HYBER
Jeff KOONS
McDERMOTT & McGOUGH
Shirin NESHAT
A.R. PENCK
PIERRE et GILLES
Jean-Pierre RAYNAUD


Le projet 2008 de la galerie se présente sous forme d’une exposition thématique, concentrée sur ces 7 artistes, qui illustrera de quelle manière les clivages politiques, sociaux et culturels, Est / Ouest, Nord / Sud ou Orient / Occident, quand ils s’expriment dans la création artistique, peuvent être transgressés pour prendre une valeur universelle liée au seul statut d’œuvre d’art.

Le stand s’articule autour de la présentation de trois œuvres très importantes, tant par leur dimension que par leur signification :
- une œuvre murale historique, créée en 1987/1988 mais jamais montrée jusqu’à présent, de l’artiste d’origine est-allemande A.R. Penck, marqué à la fois par son enfance perturbée dans les ruines de Dresde lors de la seconde guerre mondiale et par l’obligation ensuite de dissimuler sa création artistique f ace à la censure est-allemande. Son art vise à définir un langage plastique universel autour des concepts de « Standart », « Weltbild », etc.
- The Conspiracy Paintings, groupe de 10 toiles du duo atemporel américano-irlandais McDermott & McGough. Montrées lors de leur rétrospective au Musée d’Ostende en 1997/98, ces peintures réalisées à la manière de gravures caricaturales des années 20 dénoncent l’approche partisane, tant par les médias, les historiens ou les « experts » spécialisés, de plusieurs problèmes de fond qui agitent notre société contemporaine : théories médicales et hérésie, SIDA, circoncision, homosexualité, Eglise et sectes, trafics et corruption du système politique, liens entre art et politique après-guerre...
- une spectaculaire installation de Drapeaux de Jean-Pierre Raynaud. Créée en 1999, intitulée Union Soviétique et composée de 9 drapeaux sur châssis, cette œuvre illustre particulièrement le statut apolitique qu’acquiert l’objet transposé en art, comme ici le drapeau traité comme une peinture, pour sa seule valeur picturale.

La photographie est sans doute le support qui exprime le mieux cette propriété alchimique de faire émerger un propos historique, politique ou socio-culturel, hors de son champ d’expression spécifique et immédiat, pour le verser dans le melting-pot universel de l’art. C’est le cas des :
- nouvelles photographies spectaculaires de l’artiste irani enne Shirin Neshat, des portraits grand formats d’hommes et de femmes moyen-orientaux de tous âges, rehaussés de calligraphies farsi à l’encre. Ces portraits répondent à de s critères esthétiques propres aux origines culturelle et religieuse de l’artiste, ave c des critères de beauté physique propres aux sociétés traditionalistes et des textes qui ne sont pas compréhensibles par tous ; pourtant, son œuvre présentée dans le s musées du monde entier suscite un grand intérêt partout où elle est montrée.
- portraits très colorés de femmes métisses par la photographe française Valérie Belin, dont le travail joue toujours sur la limite entre une réalité véritable ou trompeuse de ses sujets. Ici, le regard averti de l’artiste sur l’esthétisme très poussé dont ces jeunes femmes font preuve quotidiennement transfigure ces visages en portraits préraphaëlites.
- œuvres « engagées » de Pierre et Gilles. Les œuvres si reconnaissables du duo sont souvent assimilées à leurs portraits idéalisés, glamour ou underground, qui transforment toute réalité prégnante en fiction imagée. Or, aux côtés de sujets idylliques, Pierre et Gilles créent des œuvres qui véhiculent un message politique ou social évident, avec cet esprit pacifiste et bienveillant qui les caractérisent, tel leur récent David et Jonathan exposé l’été dernier au Jeu de Paume, où un couple d’hommes nus, composé d’un musulman et un juif, s’enlaçait tendrement.

La galerie étant très axée aussi sur la sculpture, quelques figures spectaculaires viendront étayer ce propos :
- une rare sculpture de Keith Haring, l’un des artistes américains les plus connus pour transmettre dans sa création de vrais messages militants, notamment à partir de 1985 pour dénoncer les dangers du SIDA dont il est atteint.
- une sculpture de la série Statuary de Jeff Koons, dont les œuvres véhiculent toujours un message social malgré leur aspect paradoxalement lisse, comme on le percevra dans la grande exposition Jeff Koons Versailles à partir du 10 septembre au Château de Versailles.
- de nouvelles têtes spectaculaires en allumettes de l’écossais David Mach, dont le gorille Silverback et l’installation It takes two (2 sumos portant un container) eurent un immense succès lors des dernières FIAC. Cette fois, sa virtuosité transforme Lénine et le Che en icônes ludiques et admirables.

Aux côtés de ces œuvres, seront exposées aussi de toutes nouvelles peintures de Fabrice Hyber, porteuses des réflexions multiples de cet artiste français protéiforme, dont la création se déploie toujours comme un gigantesque rhizome, en liaison perpétuelle avec son environnement économique et socio-culturel… Un aperçu de l’exposition Du pur Hyber qui se tiendra parallèlement à la galerie du 9 septembre au 27 octobre.


L’idée de cet accrochage est ainsi de montrer que, au-delà de leur nationalité ou de leur lieu de vie, de leur culture d’origine, de la teneur de leur propos, les artistes d’aujourd’hui sont les premiers défenseurs d’un esprit universel, qui englobe toutes les cultures tout en respectant leurs différences et qui s’adresse à tous ceux qui veulent bien s’y intéresser… Cet esprit, c’est l’Art !

Contact Presse : Emmanuelle de Noirmont
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