18 Octobre - 22 Octobre 2007
FIAC 2007
Archétype
Grand Palais, Paris (catalogue)

Fabrice Hyber. Le cri, l´écrit. 2007. Bronze polychrome et or. 2,67 x 0,98 x 0,40 m.

communique de presse

 

ARCHETYPE - stand C45
FIAC 2007
Grand Palais, Paris – 18/22 octobre

VALERIE BELIN
FRANCESCO CLEMENTE
GEORGE CONDO
KEITH HARING
FABRICE HYBER
JEFF KOONS
McDERMOTT & McGOUGH
DAVID MACH
SHIRIN NESHAT
A.R. PENCK
PIERRE ET GILLES
BETTINA RHEIMS
BENJAMIN SABATIER
YI ZHOU



Voici plusieurs années que la galerie est présente à la FIAC sous forme d’une exposition thématique, afin de donner une cohérence d’ensemble à la présentation sur son stand d’œuvres variées, créées par des artistes d’expression très différente. Soucieuse de contribuer activement au prestige retrouvé de la FIAC depuis sa réinstallation au Grand Palais et au Carrousel du Louvre, après Signes et Prodiges en 2006, la galerie a décidé cette année d’exposer des œuvres exceptionnelles, nouvelles et inédites, ou certaines plus anciennes, sur le thème essentiel de l’Archétype.

ARCHETYPE (du grec arkhetupos, modèle primitif) : 1. Modèle sur lequel sont construits un ouvrage, une œuvre. 2. Philos. : a. Idée, forme du monde intelligible sur laquelle sont construits les objets du monde sensible, chez Platon. b. Idée qui sert de modèle à une autre, pour les empiristes.

La création contemporaine refuse toute idée d’archétype dans son interprétation « académique », en niant l’idée d’un modèle à suivre pour atteindre la perfection, mais paradoxalement, elle fait renaître cette idée sous de multiples formes autour de la notion de prototype, puisque aujourd’hui tout artiste détermine son propre archétype, qui est le vecteur de sa démarche créative.
Autrefois, l’artiste se devait de respecter l’archétype, tel un modèle collectif auquel il fallait se conformer, de la même façon qu’il se devait de respecter les symboliques établies, qu’il s’agisse de scènes religieuses ou mythologiques, comme de portraits ou de paysages. Aujourd’hui, l’archétype se présente plutôt comme une image, un élément textuel, un concept ou un schéma intellectuel fort, issu de notre iconographie collective mais auquel l’artiste impose son interprétation individuelle pour lui donner le sens recherché.

Ainsi, Fabrice Hyber construit son œuvre à l’image de sa pensée qui fonctionne comme un gigantesque rhizome, passant d’un thème ou d’un support à l’autre. Il intègre dans ses tableaux mots, signes et dessins qui permettent au spectateur de suivre le cheminement intellectuel et esthétique proposé. Quand pour évoquer l’abolition de l’esclavage, il crée la sculpture Le cri, l’écrit (2007), dont les Présidents Chirac et Sarkozy ont inauguré la version monumentale dans les Jardins du Luxembourg à Paris le 10 mai dernier, il est exactement dans ce processus, créant cette sculpture avec 2 faces très différentes, tout en conservant le symbole universel du maillon de chaîne brisé.

A.R. Penck et Keith Haring ont quant à eux cherché à définir un langage iconographique universel, tel un nouvel esperanto visuel… La figure du Standart définie par Penck comme une figure humaine universelle, identifiable et reproductible par tous indifféremment de toute référence culturelle spécifique, est en effet ce qui inspire l’artiste américain quand il donne naissance au Radiant Child, cette silhouette sommaire qui évoque autant l’enfant que l’humain adulte et qu’il met en scène de façon très expressive pour faire passer ses messages sur le SIDA, le pouvoir, l’argent, les media… En outre, chacun des deux artistes utilise une symbolique très fournie, qui lui est propre, pour donner naissance à ses archétypes : le pouvoir suprême se symbolise chez Penck par l’aigle, emblème impérial allemand, quand Haring utilise l’image beaucoup plus actuelle des soucoupes volantes.

L’œuvre de Jeff Koons est, quant à elle, entièrement tournée vers la création de nouveaux archétypes, en se référant aux images médiatiques de notre société de consommation, à la sexualité comme à l’enfance. Dans ses premières œuvres, comme ici Pot (1979) issu de la série The Pre-New, l’artiste cherchait précisément à « se libérer de sa propre sexualité subjective » pour « amener son travail dans le domaine de l’objectif »…

« Pierre et Gilles représentent une union des sexes par le truchement d’archétypes » comme le dit si justement Koons, pour nous faire accéder à un niveau de non-jugement. Le couple refuse précisément de s’attacher aux archétypes traditionnels, de respecter les frontières établies entre culture populaire et élitiste, entre bon et mauvais goût, entre homo- et hétéro-sexualité, entre sobriété et luxuriance… Dans leurs portraits, tout se mélange et donne paradoxalement naissance à un style unique, identifiable entre tous, malgré la diversité des thèmes abordés.

Le jeune artiste Benjamin Sabatier utilise les archétypes socio-économiques, notamment les logos, pour nous interroger sur les liens actuels entre art et production / consommation de masse.

Et pour clore cette vision multiple de l’archétype contemporain, Yi Zhou nous dévoile ses Limbo flags (2006), des drapeaux peints et dessinés à la main qui nous renvoient directement au « Limbo » de La Divine Comédie de Dante, où atterrissent ceux qui n’avaient ni idéal, ni idéologie, s’étant toujours suivis les uns les autres, et qui sont alors contraints de courir derrière ces étendards.


CONTACT PRESSE : Emmanuelle de Noirmont / Ludyvine Travers-Pitrou
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VISUELS 300 dpi disponibles sur demande auprès de la galerie.