Quel rapport y a-t'il entre l'art contemporain et ma libéralisation économique-ou avec ses alternatives non concrétisées? Comment les nations et la citoyenneté nationale peuvent-elles être réinventées à une époque de dislocation accélérée technologiquement? New Eelam introduit une start-up fondée par l'artiste pour développer une proposition de logement par abonnement, mondiale et flexible, basée sur la propriété collective. Elle s'inspire des possibilités non concrétisées d' "Eelam", la patrie Tamoul Sri-Lankaise qui fut anéantie en 2009 suite à l'échec d'une lutte néo-Marxiste pour l'auto-gouvernance, exemple d'un modèle où dans lequel la libéralisation économique post-conflit a provoqué l'arrivée accélérée de marques et franchises mondiales et qu'indirectement, du système des galeries d'art.

Réinventée ici au-delà des frontières nationales, New Eelam est une proposition alternative montrant comment un nouveau système économique pourrait se développer à partir de l'actuel, sans friction - à travers le luxe du communautarisme plutôt que la propriété privée. L'expérience est représentée ici par une suite "appartement témoin" décorée d'oeuvres qui incorporent et reconfigurent des oeuvres originales achetées au Sri-Lanka pendant le récent boom de l'art contemporain en temps de paix. Au sein de la suite, est notamment présenté le film promotionnel fictif de New Eelam qui pose la question: Comment une nation peut-elle être ré-imaginée sans territoire? Comment un état peut-il être constitué sous forme d'entreprise? Et comment une marque pourrait-elle communiquer comme un artiste?