MARIE VOIGNIER

TINSELWOOD

Film présenté pour le Prix Marcel Duchamp 2018, exposé au Centre Pompidou.
Paris, 10 octobre – 31 décembre 2018.

DESCRIPTIF :

Film HD
82 min

Réalisation et montage : Marie Voignier.
Production : Eugénie Michel-Villette – Les Films du Bilboquet.
Production exécutive Cameroun : Dieudonné Alaka – Kopa House.

Avec l’aide de : Noirmontartproduction, Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP), Centre national de la cinématographie et de l’image animée (CNC).

Scénographie installation : Marie Corbin.
Rapporteur: Géraldine Gourbe.

En collaboration avec la galerie Marcelle Alix.

EN QUELQUES MOTS ...

Marie Voignier s’intéresse avant tout à des réalités nouées, à des histoires complexes où se mêlent plusieurs vérités. Chacun de ses projets est construit suivant une méthode d’approche singulière, guidée par le sujet et les relations humaines qu’il tisse. 

Si ses œuvres paraissent nourries d’un esprit scientifique d’enquête et de témoignage, elles déjouent toute assignation de l’image au récit du vrai et contournent les ressorts du discours postcolonial pour laisser une part agissante au sujet lui-même. « Je ne suis pas dans une démarche ethnographique, dit-elle, mais dans une volonté d’historiciser le regard. »

Son nouveau film Tinselwood, qui lui a valu sa nomination au Prix Marcel Duchamp, fait écho à une recherche initiée en 2010, alors qu’elle suivait un cryptozoologue dans la forêt du Cameroun sur la piste d’un animal fictionnel documenté par ses habitants (L’hypothèse du Mokélé-Mbembé, 2011). 

Une volonté d’historiciser le regard

Sur place, elle mesure sa méconnaissance de l’histoire coloniale de la région. Il lui faudra plusieurs années avant de retrouver les paysans de Salapoumbé, avec qui elle mène une série d’entretiens pour tenter de comprendre comment cette histoire s’est effacée, transmise, transformée, reconstituée. Partant de ces entretiens, qui donneront lieu à un livre, le film développe des séquences de tableaux construits au rythme du quotidien. 

Au cœur d’une forêt oubliée par la société urbanisée de pays – îlot enclavé où les populations vivaient en autonomie avant l’arrivée des concessions occidentales – mémoires, récits et croyances trouvent leur chemin.

Marie Voignier est née en 1974 à Ris Orangis. Elle vit et travaille à Paris.